Le Front de Gauche exprime sa solidarité aux salariés de GAD
et les soutient dans leur lutte pour conserver les emplois.
" La fermeture de l'abattoir de Gad Lampaul-Guimiliau serait une catastrophe irréparable pour beaucoup des 850 salariés et leurs familles
ainsi que pour toute les régions de Landivisiau et de Morlaix qui se trouvent déjà dans des situations économiques difficiles.
Il semble d'ores et déjà acquis que la CECAB est prête à sacrifier le site de Lampaul-Guimiliau en gardant uniquement son abattoir de Josselin.
Cela fait beaucoup après la fermeture annoncée de Boutet-Nicolas à Rosporden.
C'est d'autant plus inadmissible que la CECAB en difficulté financière a refusé l'offre de reprise du groupe Intermarché il y a quelques mois.
Voilà l'indifférence avec laquelle sont payés des ouvriers qui ont donné toute une partie de leur vie pour cette entreprise, avec des bas salaires et des conditions de travail extrêmement dures!
Stephane Le Foll et le gouvernement, rivés à leur doctrine de la non-intervention, semblent s'en laver les mains et laisser faire cette casse généralisée dans l'agro-alimentaire breton.
Les représentants des salariés qu'ils ont rencontrés n'ont pas été écoutés: ce n'est pas acceptable.
Pour éviter la désindustrialisation de la Bretagne et son entrée dans l'enfer du chômage de masse, des solutions existent pourtant.
Lutter contre la mise en concurrence des salariés et le dumping social organisé à l'échelle européenne par des traités et des politiques ultra-libérales.
Dissuader les éleveurs bretons qui vendent leurs porcs à des abattoirs du nord de l'Allemagne travaillant avec de la main d'oeuvre étrangère sous-payée alors que nos abattoirs travaillent en sous-régime.
Garantir aux éleveurs et aux abattoirs des marges supérieures en contrôlant les prétentions de la grande distribution qui abuse de sa position dominante.
Faire passer des entreprises garantes de notre souveraineté alimentaire dans le domaine public en confiant leur gestion aux salariés avec des impératifs d'intérêt général concernant la qualité de l'alimentation, la préservation de l'environnement et d'une agriculture à taille humaine.
Si on ne veut pas que la désespérance sociale gagne du terrain dans notre région,
il faut absolument que l’État et la Région prennent leurs responsabilités et ne prétextent pas l'impuissance
en laissant les logiques de marché saccager des milliers d'emplois et de vies humaines".
Lundi 3 juin 2013
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